27/01/2018
GUGGENHEIM SAGA: ECHOS D’AMERIQUE
GUGGENHEIM SAGA,
de la Suisse à l’Amérique*,
poursuit son bonhomme de chemin.
Quelques échos nous sont parvenus
du continent américain.
Proposé aux Etats-Unis par le site Amazon.com, cet essai trilingue publié en Suisse a déjà suscité quelques commentaires.
La réaction de Bill Guggenheim (William Guggenheim III)
«I appreciate the painstaking research you did in writing your book. There are many details contained in the book of which I was not aware. Thank you so much for shedding light on these areas for us!»
Bill Guggenheim
Cet expert qui fut proche de la psychiatre suisse Elisabeth Kübler-Ross est notamment l'auteur d'un livre** traduit en quinze langues. Arrière-petit-fils de Meyer Guggenheim et fier des origines helvétiques de sa famille, il avait recommandé mon essai sur son site.
«I highly recommend this new book - «Guggenheim Saga» - by Gilberte Favre who lives in Switzerland. Her book is about the origins of my family in Switzerland, their arrival in the United States in 1847, and their rise to prominence since then - especially in the field of art. Interestingly, this large book is written in three languages: English, French, and German».
Voici quelques photos emblématiques de GUGGENHEIM SAGA de la Suisse à l'Amérique.
Sur cette image (1899), au deuxième rang et tout à gauche, William, le grand-père de William Guggenheim III (Bill), entouré de ses frères, sœurs et belles-soeurs.
Sur le même rang, tout à droite, son frère Benjamin, père de Peggy Guggenheim.
Meyer Guggenheim, «le patriarche», qui a quitté Lengnau (AR) en 1847 pour l'Amérique est au centre de la photo aux côtés de son épouse, Barbara.
Datant de 1942, cette image réunissait à New York, dans l'appartement de Peggy Guggenheim (deuxième à gauche au dernier rang) le groupe des surréalistes parmi lesquels: Marcel Duchamp, Mondrian (sur le même rang que Peggy); Max Ernst, André Breton, Fernand Léger (deuxième rang) et Leonora Carrington, au premier rang (parmi d'autres artistes).
Photo: Hermann Landshoff
A réécouter
Une émission (documents sonores historiques, voix de Peggy Guggenheim, belles musiques) que MONUMENTAL, de Johanne Dussez, avait consacrée à ce livre.
www.rts.ch/play/radio/monumental/audio/la-saga-guggenheim...
* Illustré, trilingue (français, allemand, anglais), Editions Z, Lausanne.
** Des Nouvelles de l'Au-delà, Editions Exergue, Paris.
17:36 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Histoire, Monde, Spiritualités, Suisse, Vaud | Lien permanent | Commentaires (0) |
10/12/2017
UNE CHANSON POUR CLAUDE ROY
Vingt ans que je n’ai pas entendu la voix de Claude Roy.*
Le téléphone sonne dans le vide à la rue Dauphine.
«D’entretiens en amitié», nous nous étions liés
au nom des livres, de la poésie, des voyages
et d’une certaine idée de l’humanité.
«On écrit pour être aimé et pour aimer»
affirmait celui qui fut l'ami d'Eluard et d'Aragon,
d'Octavio Paz et de Nazim Hikmet.
Et aussi: «La chaîne de l’amitié fait la ronde autour du monde».
Sans doute parce qu’il me manque,
une chansonnette est née ce dix décembre 2017.
En somme quelques nouvelles dans l’Au-delà
pour le Poète qui dialoguait avec les oiseaux.
Et qui aimait la Suisse où ses livres avaient été publiés**
au temps de la France obscure.
Le poète en compagnie de Luna.
Copyright: Gallimard.
Cher Claude Roy je vous rassure
si j’ai perdu mon innocence
j’ai gardé l’esprit d’aventure.
Les fanatiques n’auront pas ma peau.
Je n’irai pas à Zanzibar
ni à Bobo Dioulasso
pas plus qu’à Macao
ou à Sarajevo.
Mais j’irais bien à Saint-Malo
à Séville et à Bilbao
et d’abord à Peredelkino
vous savez pourquoi et pour qui.
J’irai à Sienne et Hossegor
à Olomouc et Boukhara
pourquoi pas à Oulan-Bator
à Pampelune et Ascona.
Je n’irai plus à Palmyre
ni à Damas et Maaloula
pas plus qu’à Homs et Diyarbakir
et encore moins à Ankara.
Les petits et grands rescapés
du Proche-Orient martyrisé
ont trop longtemps hanté mes nuits.
Voilà c’est dit et c’est écrit.
Cher Claude Roy le savez-vous
oui j’irais bien à Cordoue
à Reykjavik et Samarcande
à Séville et à Padoue.
Mais je ne retournerai pas en Iran
où Chiraz et Isfahan
Naqs-e-Rostam Persépolis
m’avaient comblée j’avais vingt ans.
Je ne suivrai pas non plus Rimbaud
sur les routes d’Abyssinie
J’irai plutôt à l’île Maurice
pour les dodos de Le Clézio.
Cher Claude Roy depuis que vous êtes parti
le monde n’est pas devenu meilleur
ni plus équitable et d’ailleurs
Sais-tu si la mer est encore loin ?
La Méditerranée aimée
est devenue le tombeau
de ces désespérés en quête de pain
et de paix serait-ce trop demander?
Autant dire que votre Permis de séjour
a de beaux jours devant lui.
Et que L’Etonnement du voyageur
sera toujours d’actualité.
Quant à Désiré Bienvenu
sachez qu’il fait le bonheur
de mes petits voisins-amis.
Et Le chat qui parlait malgré lui aussi.
Cher Claude Roy, sur Le Rivage des jours
votre Ami lointain m’apparaît toujours
comme si c’était le mien.
Mais il n’est pas si loin…
* Poète, critique d’art, grand reporter, romancier et auteur de livres pour enfants, Claude Roy est décédé le 13 décembre 1997.
La plupart de ses livres (romans, poèmes, récits de voyages, mémoires autobiographiques, critiques d’art, livres pour enfants, essais) ont été édités chez Gallimard (www.gallimard.fr) et sont aujourd'hui disponibles en collection de poche.
J'ai indiqué en italiques les titres de plusieurs des ouvrages de Claude Roy.
** Notamment à la Guilde du Livre, chez Skira, Cailler, à Clairefontaine, aux Editions Gonin.
17:23 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Lettres, Médias, Monde, Nature, Résistance, Société - People, Suisse, Vaud, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) |