18/02/2018
PHRASES RETENUES (8) MARINA TSVETAÏEVA
D'un livre à l'autre,
des phrases m'agrippent,
me hantent, me poursuivent.
Pour leur beauté, pour leur sens...
Comment oublier Marina Tsvetaïeva?
La poète aurait pu connaître un autre destin
si elle n'était pas rentrée en URSS
afin d'y retrouver ses proches.
C'était en 1939...
«Je suis sans âge et sans visage...»
Proche de Pasternak et d'Ossip Mandelstam,
elle fut l'un des plus grand poètes russes.
Photo: Mediapoetry Foundation
«Je suis exclue de naissance du cercle des humains,
de la société.
Il n’y a pas derrière moi de mur vivant,
– il y a un roc: le Destin.
Je vis, observant ma vie – toute la vie – la Vie! –
Je suis sans âge et sans visage.
Peut-être suis-je la Vie même.
Je ne crains pas la vieillesse,
je ne crains pas le ridicule, je ne crains pas la misère –
l’hostilité – la médisance.
Sous mon enveloppe de gaîté et de feu,
je suis pierre, c’est-à-dire invulnérable».
* In: Vivre dans le feu, confessions, présentation Tzvetan Todorov,
Le Livre de poche, Biblio.
Une nouveauté
Le dernier Monde des livres (16 février) nous signale, sous la plume de Céline Minard, la première traduction française de Le charmeur de rats, dont le premier lecteur fut Boris Pasternak…Cette satire lyrique a été traduite par Eveline Amoursky et vient de paraître en édition bilingue, La Barque, 176 p.
www.labarque.fr/livres16.html
17:46 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Femmes, France, Lettres, Monde, Politique, Solidarité, Spiritualités, Vaud | Tags : poésie russe | Lien permanent | Commentaires (0) |
20/01/2018
PHRASES RETENUES (5) ANDREE CHEDID
D'un livre à l'autre,
des phrases m'agrippent,
me hantent, me poursuivent.
Pour leur beauté, pour leur sens.
Souvent, ce sont des poèmes...
Comme ce texte d'Andrée Chedid
que son petit-fils, Matthieu, n'a pas oublié.*
TOI-MOI **
L'acuité du regard d'Andrée Chedid, considérée à juste titre
comme «l'auteur de la fraternité».
photo exclusive: gf (Paris, 1987).
«Par l'univers-planète univers à toute bride Par l'univers-bourdon dans chaque cellule du corps
Par les mots qui s'engendrent Par cette parole étranglée Par l'avant-scène du présent Par vents d'éternité
Par cette naissance qui nous décerne le monde
Par cette mort qui l'escamote
Par cette vie
Plus bruissante que tout l'imaginé
TOI
Qui que tu sois! Je te suis bien plus proche qu'étranger». |
* Matthieu Chedid l'a mis en musique et le chante.
** In «Poèmes pour un texte», (1970-1991) Flammarion.
16:16 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Femmes, Lettres, Monde, Solidarité, Spiritualités, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) |