10/04/2013
UN POEME DE CLAUDE ROY POUR ZAO WOU-KI
«La chaîne de l'amitié
fait la ronde autour du monde».
Claude Roy
C'est chez Claude Roy, rue Dauphine, à Paris,
que je vis pour la première fois un tableau de Zao Wou-Ki,
ce peintre chinois admirateur de Paul Klee et ami des poètes.
L'écrivain français fut en effet le premier à acheter une de ses œuvres.
C'était en Suisse et pour Claude Roy, cet artiste venu d'ailleurs
était encore un parfait inconnu.
Il le rencontra finalement en 1949 et devint l'un de ses plus fidèles amis.
En 1957, il lui consacra un livre.
En 1993, dans le recueil de poèmes intitulé Les pas du silence*,
l'auteur français lui consacre un chapitre entier.
Afin de rendre hommage à l'artiste décédé le 9 avril à Nyon,
voici le premier de ces textes où Zao Wou-Ki est exprimé
avec l'âme et les mots d'un connaisseur et d'un ami.
17:31 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Lettres, Monde | Lien permanent | Commentaires (0) |
17/03/2013
PHRASES LUES (8): LE SANG DES MOTS
Parce que «Les regards dont je parle
sont parfois les appels d'un coeur affamé», comme l'écrivait
Henri Roorda, et que j'en côtoie chaque jour ou presque ici et là,
voici quelques citations extraites
de mes dernières lectures.
Puissent-elles éclairer vos chemins printaniers!
«On écrit pour être aimé
et pour aimer».
Claude Roy
«Ecrire
c'est dessiner une porte
sur un mur infranchissable,
et puis l'ouvrir».
Christian Bobin (L'homme-joie, L'Iconoclaste),
«Il ne fait aucun doute que tu es un individu imparfait
et blessé,
un homme qui porte en lui une blessure
depuis le tout début
(pourquoi sinon
aurais-tu passé toute ta vie d'adulte
à verser ce sang de mots sur une page ?)
Paul Auster (Chronique d'hiver, Actes Sud).
«J'étais souvent un Olivier Messiaen forestier.
Il suffisait que j'introduise mes pas dans les bois
pour écouter, sur les épicéas et les mélèzes,
l'appel des mésanges bleues.
Je recopiais les oiseaux avec des mots».
Raymond Farquet (Les jours s'en vont, je demeure, L'Aire).
«Marche, laisse-toi porter par le hasard,
choisis d'aller nulle part
plutôt que de savoir à l'avance où tu vas.
Entre dans une librairie,
ouvre les livres que tu ne connais pas.
Prends-en un que tu ne connais pas
et fais-en le livre de ta vie…»
David Collin (Les cercles mémoriaux, Editions L'Escampette)
«On se lit à travers les livres,
soit pour se découvrir, soit pour se contrôler».
Romain Rolland
18:08 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Lettres, Monde, Nature, Solidarité, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) |