14/03/2015
SYRIE: POEME POUR UN TRISTE ANNIVERSAIRE
La guerre de Syrie a quatre ans.
Tout commença par des tags hostiles à Bachar el -Assad
que des enfants dessinèrent sur un mur à Deraa.
Alors, la Tunisie, l'Egypte et la Libye s'étaient rebellées contre leur tyran.
Et pourquoi pas les Syriens épuisés par quarante ans de baasisme ?
A ces tags enfantins, Bachar – «le fossoyeur en chef de la Syrie» * –
répondit par la violence.
Les chiffres sont cruels: en quatre ans, le conflit syrien a fait près de 220 000 morts.
Plus de treize mille d'entre eux, ont expiré sous la torture
dans les prisons du régime syrien.
Plus de 1 million ont été blessés et près de 3 millions sont aujourd'hui réfugiés
dans les pays voisins (Jordanie, Liban, Turquie) et en Europe.
Face aux intérêts et aux jeux occultes des grandes puissances,
face à aux financiers de Daech et autres islamistes,
que peut la «communauté internationale» pour sauver la Syrie et les Syriens ?
En image et en poésie, nous n'avons hélas que notre compassion.
Petit réfugié syrien dans les rues de Beyrouth
photo: copyright gf
LES CORPS INNOCENTS
«Le monde succombe
Aux mains des égorgeurs
En carcan de haine
Qui déciment les corps innocents
Puis s'échappant comme l'eau
De toute emprise
La liberté jaillit
Hors du joug des violences
Et des hantises du temps.
Mais qui ramènera
Des contrées
De l'ombre et des glaives
Ces vies interrompues
Aux lisières de nos vies».
Andrée Chedid
* In Marées IV, Par-delà les mots, Mille et une pages, Flammarion, 2013.
** Editorial d’Angélique Mounier-Kuhn, in Le Temps du 14 mars 2015.
16:00 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Lettres, Monde, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |
23/02/2015
PRINTEMPS DES POETES: LAURENT COSTANTINI EN DIRECT
«Beyrouth, même aveugle, à tâtons,
je saurai encore trouver mon chemin
et me perdre en toi.
Beyrouth, avec toi j'ai l'impression
de rester dans l'émotion folle du premier jour»*.
Au Centre Universitaire Méditerranéen, à Nice, lors du Printemps des poètes...
Le 19 mars, à Nice, l'auteur et photographe Laurent Costantini donnait une conférence au Centre Universitaire Méditerranéen. Son intervention, accompagnée de la projection de photographies d'anciennes maisons libanaises, a attiré plusieurs centaines de personnes. Celles-ci écoutèrent très attentivement les extraits de son récit Beyrouth Beyrouth ainsi que son plaidoyer en faveur d'un patrimoine architectural menacé par les promoteurs et autres carnassiers plus soucieux de rentabilité économique que de l'âme de leur pays.
Très à son aise, dans la magnifique salle du CUM,
pour évoquer l'architecture beyrouthine qu'elle soit ottomane, libanaise ou Art Déco, magnifiquement restaurée ou en voie de disparition.
Laurent Costantini avait été invité par le CUM à l'occasion du Printemps des Poètes.
Le Centre Universitaire Méditerranéen a filmé l'intégralité de son intervention qui est visible sur le web (youtube) ou sur le site du CMU: www.cum-nice.org (Laurent Costantini, 19 mars).
16:39 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, France, Lettres, Monde | Lien permanent | Commentaires (0) |