15/12/2018
PHRASES RETENUES (11) NICOLAS BOUVIER
D'un livre à l'autre,
des phrases m'agrippent,
me hantent, me poursuivent.
Comme ces lignes de Nicolas Bouvier
dont Bertil Galland me conseilla la lecture
il y a longtemps, à l'aube d'un voyage en Orient.
Comment vivre, voyager sans L'Usage du monde
pour viatique ?
Nicolas Bouvier en 1987 photographié par l'ami Erling Mandelmann.
Copyright: Erling Mandelmann.
«Finalement, ce qui constitue l'ossature de l'existence,
ce n'est ni la famille, ni la carrière,
ni ce que d'autres diront ou penseront de vous,
mais quelques instants de cette nature,
soulevés par une lévitation
plus sereine encore que celle de l'amour,
et que la vie nous distribue avec une parcimonie
à la mesure de notre faible cœur».
In L’usage du monde, La Découverte/Payot.
16:23 Écrit par Gilberte Favre dans Amis - Amies, Culture, France, Genève, Images, Lettres, Monde, Nature, Solidarité, Vaud, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) |
25/08/2018
POEMES CHOISIS (61) JOSE-FLORE TAPPY
Comme l'air que nous respirons,
la Poésie nous sera toujours vitale.
Au fil des jours et des saisons,
voici des textes qui nous semblent répondre
aux interrogations du vingt-et-unième siècle
et à notre humaine condition.
«Rien, en poésie, ne s'achève.
Tout est en route, à jamais».
Andrée Chedid
Les pylônes*
Lauréate de plusieurs grand prix littéraires – dont le Schiller –
José-Flore Tappy a publié son dernier livre à La Dogana.
photo: Y.B. Babelio
«C’est l’heure où
les jardins encore humides
sous les arbres en fleurs
déplient leurs couvertures
comme une terre promise
avant que monte avec le jour
l’amertume poussiéreuse
des fenouils
On fait des nœuds aux phrases
on les attache entre elles,
maille après maille,
ainsi s’étend autour de nous
un grand filet de bruits,
de conversations, de murmures,
où s’éveille, suspendu,
tout un village de terre,
d’asphalte
nos voix se croisent dans l’aube
comme des phares un peu flous,
comme les marguerites effacées
de ton vieux tablier
ténues, elles frôlent le sol
sans se briser…»
* In Trás-os-montes, La Dogana, Collection Poésie, Genève, 2018.
15:55 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Femmes, Genève, Lettres, Médias, Université, Vaud | Lien permanent | Commentaires (0) |