25/08/2018
POEMES CHOISIS (61) JOSE-FLORE TAPPY
Comme l'air que nous respirons,
la Poésie nous sera toujours vitale.
Au fil des jours et des saisons,
voici des textes qui nous semblent répondre
aux interrogations du vingt-et-unième siècle
et à notre humaine condition.
«Rien, en poésie, ne s'achève.
Tout est en route, à jamais».
Andrée Chedid
Les pylônes*
Lauréate de plusieurs grand prix littéraires – dont le Schiller –
José-Flore Tappy a publié son dernier livre à La Dogana.
photo: Y.B. Babelio
«C’est l’heure où
les jardins encore humides
sous les arbres en fleurs
déplient leurs couvertures
comme une terre promise
avant que monte avec le jour
l’amertume poussiéreuse
des fenouils
On fait des nœuds aux phrases
on les attache entre elles,
maille après maille,
ainsi s’étend autour de nous
un grand filet de bruits,
de conversations, de murmures,
où s’éveille, suspendu,
tout un village de terre,
d’asphalte
nos voix se croisent dans l’aube
comme des phares un peu flous,
comme les marguerites effacées
de ton vieux tablier
ténues, elles frôlent le sol
sans se briser…»
* In Trás-os-montes, La Dogana, Collection Poésie, Genève, 2018.
15:55 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Femmes, Genève, Lettres, Médias, Université, Vaud | Lien permanent | Commentaires (0) |
01/07/2018
SIMONE VEIL ET ANTOINE UNIS POUR L'ETERNITE
Désormais, Simone Veil et son compagnon de vie,
Antoine, décédé en 2013,
reposent ensemble au Panthéon.
Leur amour était indestructible.
Simone et Antoine Veil: ensemble pour l'éternité.
Grâce à sa force de caractère, Simone Veil avait survécu à Auschwitz. Elle le doit aussi à son mari, Antoine, qu'elle avait épousé en 1946.
Quand je la rencontrai à Paris* (3-4 juin 1989, Journal de Genève), c’était quelques années avant la disparition de son fils Claude-Nicolas qui l’ébranla profondément. «J’ai commencé ma vie dans l’horreur, je la termine dans le désespoir». Claude-Nicolas Veil avait 54 ans et deux enfants. Alors le visage de l'Europe était plus souriant. La planète humaine avait des raisons d'espérer. Les migrants ne mouraient pas dans les flots de la Méditerranée...Mes questions auraient porté sur d'autres sujets.
Ce jour de juin 1989, Simone Veil rayonnait. Elle aimait la vie, ses trois fils et ses petits-enfants. Elle se souciait des plus faibles: femmes, victimes des guerres, enfants, personnes âgées de tous les continents et elle croyait à l'Europe.
Je n'ai jamais oublié son regard, tout de douceur et de fermeté.
Pour ne pas l'oublier, ni Antoine Veil, voici un extrait de cet entretien d'il y a bientôt trente ans, et qui demeure d'actualité.
Lors de mon entretien avec Simone Veil en 1989.
Photo: J. Anrich
15:44 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Femmes, France, Lettres, Monde, Politique, Résistance, Solidarité | Lien permanent | Commentaires (0) |