01/07/2018
SIMONE VEIL ET ANTOINE UNIS POUR L'ETERNITE
Désormais, Simone Veil et son compagnon de vie,
Antoine, décédé en 2013,
reposent ensemble au Panthéon.
Leur amour était indestructible.
Simone et Antoine Veil: ensemble pour l'éternité.
Grâce à sa force de caractère, Simone Veil avait survécu à Auschwitz. Elle le doit aussi à son mari, Antoine, qu'elle avait épousé en 1946.
Quand je la rencontrai à Paris* (3-4 juin 1989, Journal de Genève), c’était quelques années avant la disparition de son fils Claude-Nicolas qui l’ébranla profondément. «J’ai commencé ma vie dans l’horreur, je la termine dans le désespoir». Claude-Nicolas Veil avait 54 ans et deux enfants. Alors le visage de l'Europe était plus souriant. La planète humaine avait des raisons d'espérer. Les migrants ne mouraient pas dans les flots de la Méditerranée...Mes questions auraient porté sur d'autres sujets.
Ce jour de juin 1989, Simone Veil rayonnait. Elle aimait la vie, ses trois fils et ses petits-enfants. Elle se souciait des plus faibles: femmes, victimes des guerres, enfants, personnes âgées de tous les continents et elle croyait à l'Europe.
Je n'ai jamais oublié son regard, tout de douceur et de fermeté.
Pour ne pas l'oublier, ni Antoine Veil, voici un extrait de cet entretien d'il y a bientôt trente ans, et qui demeure d'actualité.
Lors de mon entretien avec Simone Veil en 1989.
Photo: J. Anrich
15:44 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, Femmes, France, Lettres, Monde, Politique, Résistance, Solidarité | Lien permanent | Commentaires (0) |
17/06/2018
POESIE: LE SOUFFLE D'EMELINE CARMENT
Comme l'air que nous respirons,
la Poésie nous sera toujours vitale.
Elle l'est pour la jeune Française Emeline Carment*
qui, de la Bourgogne natale à l'Andalousie,
du Liban, à Cuba en passant par Gaza
et Marseille, écrit comme elle respire.
Professeur de Lettres, Emeline Carment écrit, photographie et danse,
le regard et le cœur toujours grand ouverts sur l'humanité.
NOUS...
«Nous, enfants prodigues d’un dieu dispersé aux quatre vents.
Nous, perdus à l’horizon d’une fin
que d’improbables rendez-vous frictionnent.
Nous, inconsolés quand la grande dame noire
couvre son visage de nuit.
Nous, haletants, insatiables, fiévreux,
quand le désir carillonne en nous
et nous pousse hors de nos limites.
Nous, nous, qui avons faim et froid, qui avons soif et peur,
nous qui avons les mers et les voyages,
qui avons la peau décharnée
et les cales remplies de joyaux qui nourrissent un temps.
Nous, d’amour et de baisers, couverts ou aspirants.
Nous, que la fatigue et l’ennui n’étranglent pas
ou surprennent entre deux chemins triomphants.
Nous qui poursuivons, après combien de lunes fracassées ?
Nous sommes à la fois magiques et monstrueux.
Un drame se joue dans le Ciel,
la rencontre passionnelle du Jour et de la Nuit.»
La rencontre passionnelle du jour et de la nuit
photographiée sous le ciel de Bourgogne.
Photo: Emeline Carment.
* In Entre 2 Rives N°13, Revue poétique internationale; Thème du N° 13 : Souffle poétique, par Passerelles Extra-Muros.
https://fr.calameo.com/books/0040657991a405e7a5eff
11:46 Écrit par Gilberte Favre dans Culture, France, Lettres, Monde, Nature, Société - People, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) |